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Le leadership dans les organisations : Le chef d'entreprise doit-il être le seul leader ?

Dans le cadre de la 4ème édition du Trophée des Elles, organisé par les Femmes Chefs d’Entreprises-FCE Grenoble Alpes, j’ai eu l’immense honneur d’animer la table-ronde sur le thème : « Le leadership au sein des organisations : le chef d'entreprise doit-il être le seul leader ? » autour de 3 invités de marque : 

> Céline CUSSET, Dirigeante-fondatrice du groupe Diverty 

> Kevin EGESBORG, Président Directeur Général Becton Dikinson France 

> Lucas GEBHARDT, Président Directeur Général Mobee Travel

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Crédit photo : agence Witty

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Carine ANDRÉ

Consultante - Coach -Formatrice

  • Développement des compétences en savoir-être (softskills)

  • Accompagnement Humain des changements

  • Fonctionnement optimal et motivation intrinsèque

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FCE Trophées des Elles 2023 Les Affiches  Carine André

Leadership et Chef d'entreprise

Dans un monde en constante évolution, le leadership et le rôle du directeur sont devenus des éléments clés pour la réussite des entreprises. Cependant, ces fonctions impliquent la gestion de polarités complexes et parfois contradictoires. Les chef.fe.s d'entreprise doivent jongler entre des aspects différents tels que l'autorité et l’autonomie, la prise de décisions et la responsabilisation, le contrôle et la confiance, la vision à long terme et la gestion des tâches quotidiennes… Cette maîtrise des polarités est essentielle pour assurer l'équilibre entre différents intérêts et objectifs, tout en maintenant la cohésion et la performance de l'organisation. 

 

C’est pourquoi, au travers de cette table-ronde, nous avons challengé le modèle traditionnel de leadership hiérarchique.

La gouvernance en holacratie

Avec Céline CUSSET, Dirigeante-fondatrice du groupe Diverty, nous avons exploré la gouvernance en holacratie autour de la raison d’être de l’entreprise "Régénérer la force du collectif par le jeu, pour booster la cohésion d’équipe et créer un monde plus collaboratif"

 

Qu’est-ce que l’holacratie ?

Pour l'expliquer simplement et de manière illustrée, imaginez un jeu de construction où chaque membre de l'équipe est une pièce importante du puzzle.

Dans cette structure, il n'y a pas de hiérarchie traditionnelle avec un seul leader. Au contraire, chaque membre de l'équipe a un rôle bien défini et une grande autonomie pour prendre des décisions dans son domaine d'expertise.

 

De façon synthétique, l'holacratie est un modèle de gouvernance qui repose sur la répartition des pouvoirs, la clarté des rôles et la responsabilisation individuelle, dans le but de régénérer la force du collectif et de créer un environnement de travail plus collaboratif et harmonieux.

L'idée centrale de l'holacratie est de permettre à chaque membre de l'équipe d'être à la fois un leader et un suiveur, en fonction des situations et des besoins. Les décisions sont prises de manière collective, en prenant en compte les perspectives et les connaissances de chacun.

Cette approche favorise la créativité, la responsabilisation et l'engagement de tous les membres de l'équipe. Elle permet également une adaptation plus rapide aux changements et une meilleure réactivité face aux défis.

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Le servant leadership

Crédit photo : agence Witty

Kevin EGESBORG, Président Directeur Général de Becton Dikinson France, entreprise américaine spécialisée dans la production de matériel médico-chirurgical, a partagé de façon authentique et inspirante le déploiement du servant leadership depuis sa prise de poste en 2021.

 

Dans une grande entreprise internationale de 3000 personnes en France, le servant leadership se manifeste comme une approche de gestion qui met l'accent sur l’empowerment des salaié.e.s.

C'est un style de leadership qui se concentre sur le service aux autres et la création d'un environnement de travail favorable à la croissance individuelle et collective.

Les managers deviennent des leaders serviteurs qui favorisent et soutiennent activement le développement des compétences et des talents de leurs collaborateurs. Ils veillent à ce que chaque employé ait les ressources et les opportunités nécessaires pour atteindre son plein potentiel.

En outre, le servant leadership se traduit également par une culture d'écoute active et d'empathie. 

Un autre aspect illustrant le servant leadership est la promotion d'une culture de coopération et d'entraide au sein de l'entreprise. Les leaders encouragent les échanges entre les différentes équipes et favorisent les projets transversaux. Ils facilitent le partage des connaissances et l'apprentissage mutuel, créant ainsi un environnement où les employés se soutiennent mutuellement pour atteindre des objectifs communs.

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Crédit photo : agence Witty

Crédit photo : agence Witty

Embarquer et fidéliser les générations Y et Z

Lucas GEBHARDT, jeune PDG âgé de 25 ans et fondateur de Mobee Travel, une société française spécialisée dans les séjours pour les personnes en situation de handicap, a fait part de sa vision du leadership, qui se distingue par son caractère visionnaire, inspirant et humain.

 

Il a partagé l'importance d'ajuster son leadership pour comprendre et répondre aux besoins spécifiques de la génération Y et de la génération Z. Ces générations ont des modes de fonctionnement et des attentes différentes en matière de travail, ce qui nécessite une approche adaptée.

Pour fidéliser, embarquer, impliquer et engager ces générations, il a adopté plusieurs stratégies. Tout d'abord, il favorise une communication ouverte et transparente. Il encourage ses collaborateurs à exprimer leurs idées, leurs préoccupations et leurs aspirations, et il prend le temps de les écouter activement. Cela crée un sentiment d'appartenance et de confiance mutuelle.

Ensuite, il valorise l'autonomie et la flexibilité dans la façon dont les tâches sont réalisées. Les membres de la génération Y et Z apprécient la liberté de travailler de manière indépendante, d'expérimenter de nouvelles approches et de concilier vie professionnelle et personnelle. Il veille à offrir un équilibre entre structure et liberté, en donnant à chacun la possibilité de s'épanouir à sa manière.

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Par ailleurs, il s'efforce de créer un environnement de travail inclusif et collaboratif. Il favorise la diversité, l'égalité des chances et le respect mutuel. Il est ouvert aux idées novatrices et il valorise les compétences uniques que chaque individu apporte à l'équipe.

En ajustant son leadership de cette manière, il espère pouvoir comprendre et répondre aux besoins spécifiques de la génération Y et de la génération Z. Il croit fermement que c'est en écoutant, en adaptant et en valorisant ces générations que l'on peut créer un environnement de travail épanouissant et durable pour tous.

En conclusion de cette table-ronde captivante sur le thème "Le chef d'entreprise doit-il être le seul leader ?", je tiens à exprimer le plaisir et la richesse que j'ai éprouvés en tant qu'animatrice. Les échanges passionnants, les idées novatrices et les perspectives diverses partagées par nos intervenants et participants m'ont profondément nourrie. Il est clair que le rôle du chef d'entreprise en tant que leader ne se limite pas à être le seul détenteur du pouvoir et de l'autorité, mais qu'il s'agit plutôt d'encourager et de cultiver le leadership à tous les niveaux de l'organisation.

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En favorisant un leadership collectif, nous pouvons véritablement libérer le potentiel de chaque individu et favoriser une culture d'innovation et de réussite commune.

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